La reconstruction mammaire par grand droit de l’abdomen, quelles complications envisageables ?
En choisissant un chirurgien plasticien, compétent et qualifié, formé à ce type d’interventions, vous limitez au maximum ces risques sans toutefois les supprimer complètement.
Il faut distinguer les complications de l’anesthésie de celles liées à l’acte chirurgical.
Risques liés à l’anesthésie
Ils seront évoqués lors de la consultation avec le médecin anesthésiste.
Il faut que vous soyez conscient que toute anesthésie quel qu’elle soit, même locale, induit dans l’organisme des réactions quelquefois imprévisibles et difficiles à maîtriser et peut donc être à l’origine de complications plus graves.
Nous vous invitons à discuter avec l’anesthésiste lors de la consultation obligatoire quelques jours avant l’intervention et à lui poser toutes les questions qui vous sembleront nécessaires.
Risques liés à l’acte chirurgical
Infection
C’est un risque inhérent à toute intervention chirurgicale.
Malgré un traitement antibiotique adapté, l’ablation de la prothèse mammaire est généralement nécessaire.
Hématomes
Ils peuvent nécessiter une reprise chirurgicale en urgence, dans certains cas d’hémorragie importante, une transfusion sanguine ou de produits dérivés du sang peut être nécessaire.
Un traitement anticoagulant est prescrit après l’opération afin de réduire le risque de phlébite ou d’embolie pulmonaire.
Nécrose cutanée
Le décollement cutané réalisé lors de cette intervention peut entraîner une souffrance de la peau.
Cette nécrose progressive du lambeau peut nécessiter une ré intervention pour enlever les tissus morts.
La cicatrisation nécessite alors plusieurs semaines.
C’est un risque particulièrement fréquent chez les patientes obèses, diabétiques ou fumeuses.
La nécrose du lambeau, due à une mauvaise vascularisation, peut intéresser une partie peu importante ou la totalité du lambeau.
Épanchement séreux (lymphorrée)
Il peut se former au niveau du site donneur.
Il est plus fréquent au niveau abdominal.
Éventration
Elle est toujours possible malgré la mise en place d’une plaque synthétique pour renforcer la paroi abdominale.
Cicatrices
Les cicatrices sont très visibles pendant six mois à un an puis s’améliorent grâce aux traitements locaux.
Parmi les différents problèmes de cicatrisation, on peut noter:
- Cicatrices hypertrophiques : larges, gonflées, rouges, sensibles. L’inflammation diminue à partir du sixième mois et laisse une cicatrice élargie.
- Cicatrices chéloïdes : exceptionnelles, cicatrices hypertrophiques mais sans atténuation dans le temps.
Douleurs résiduelles
Elles sont parfois possibles et peuvent apparaître au niveau du site de prélèvement.